Qui suis-je ?

C’est en Hongrie, en 1968, que Nathalie Y. Lancier « tombe » dans l’univers du parfum …

Pour cette jeune étudiante hongroise qui se prépare à un brillant avenir d’ingénieur, l’aventure commence par l’arrivée d’un parent lointain venu passer quelques jours dans ce pays du bloc de l’Est. L’escale qu’il fait à Paris lui laissera alors quelques heures durant lesquelles il passe par la boutique de Free-shop et acquiert des cadeaux dont un petit coffret de parfum « Made in France » qu’il réserve à sa nièce. C’est ce petit écrin « Fête » de Molyneux qui changera sans doute la destinée de Nathalie. Il figure aujourd’hui en bonne place dans une des 24 vitrines. C’est aussi en quelque sorte sa bonne étoile !

Cette première bouteille de parfum « haute couture » est, pour Nathalie un trésor inestimable, symbole de luxe et univers de la mode, qu’elle amènera le jour même en cours pour montrer à ses amies étudiantes ce symbole du raffinement parisien qui fait rêver toutes les jeunes filles de l’époque.

Outre la satisfaction olfactive, le flacon la fascine : ses études portant aussi sur le dessin industriel, le travail et la recherche réalisés sur le verre sont autant d’éléments qu’elle étudiera. La jeune timide et introvertie qu’elle était découvre par ce prétexte le plaisir de faire partager ce « trésor » et d’échanger avec ses camarades et ses professeurs. Les jeunes filles y voient le luxe et le chic parisien, les professeurs un attrait technique. Pour Nathalie le parfum devient une thérapie, la poussant à partager sa passion et ses investigations à la recherche de nouvelles pièces pour sa collection. « Le parfum a guidé ma vie et mes choix !». Cet engouement pour le parfum ne la quittera jamais et l’amènera à voyager à travers le monde entier. Elle s’est ensuite installée dans la capitale française des parfumeurs à Grasse. A l’époque l’art de cette collection est assez marginal et Nathalie acquiert ou troque certaines pièces à bon compte.

Le musée est né en 1998 à Veynes. De 2005 à 2007, celui-ci s'établiera à Sisteron. Le hasard de la vie et des rencontres amènera Nathalie à rejoindre la Bourgogne pour installé, en mai 2010, son musée à la Gentilhommière de Collonge à Prissé près de Mâcon après plus de 2 ans de travaux.

Pour Nathalie, cette collection est comme un enfant prodigue dont elle est si fière qu’elle voudrait le montrer au plus grand nombre. Elle avoue d’ailleurs ne tirer aucun profit de cette collection, le plaisir de rencontrer est sa plus belle récompense … Comme un parfum de belle histoire !